La performance des fonds en euros est toujours très regardée par le gouvernement, parce que l’assurance-vie représente aujourd’hui le plus grand placement des français. Ce sont plus de 1600 milliards d’euros qui ont été investis par l’intermédiaire de contrats d’assurance-vie, les performances ont donc un impact direct sur l’épargne et les intérêts touchés par la population.
Un rendement supérieur aux attentes
Alors que les taux ont continué de baisser en 2017, on s’attendait à une performance moins bonne de l’assurance-vie sans risque. Pourtant, le rendement moyen en est ressorti à 1,80% sur l’année, soit seulement 0,1% de moins qu’en 2016. Au final, c’est donc plutôt bon, alors que les spécialistes anticipaient environ 1,50% de rendement pour les fonds en euros.
Aujourd’hui, il faut cependant savoir que les assureurs imposent parfois des minimum d’allocation dans les contrats d’assurance-vie. Autrement dit, il faut répartir son investissement entre des fonds en euros (à capital garanti) et des supports en unités de compte. Pour ne prendre qu’un seul exemple, Fortuneo demande un minimum de 40% sur les supports en unités de compte. Cela permet ainsi à la banque de mieux répartir son investissement pour pouvoir offrir le meilleur rendement sur les fonds en euros, et offrir aux clients un meilleur matelas financier. Si elle avait trop d’allocation pour les fonds en euros, la performance devrait être divisée entre davantage de personnes, ce qui pénaliserait le résultat final.
Le retour de l’inflation menace le rendement réel
Un paramètre que les particuliers ont tendance à trop négliger est l’inflation. En effet, le coût de la vie a un impact direct sur la « performance réelle » des placements. En 2017, l’inflation a été de 1%. Autrement dit, tout placement qui rémunérerait moins de 1% offrirait un rendement réel « négatif » puisqu’il ne compenserait même pas l’évolution du coût de la vie.
Ce n’est pas encore le cas avec l’assurance-vie à capital garanti, mais c’est déjà le cas avec le Livret A. Ce dernier paie 0,75% de rendement net par an, soit moins que l’inflation. En 2018, l’inflation devrait être de 1,20%, donc le rendement réel devrait être encore davantage dans le rouge.
Pour autant, les premiers fonds en euros pourraient bien passer dans le rouge cette année, avec un rendement réel inférieur à l’inflation. Si des contrats comme ceux de chez Fortuneo paient 2,80% de rendement net par an (Suravenir Opportunités), d’autres paient beaucoup moins – d’où la moyenne à 1,80% affirmée par la FFA. Il faut donc bien choisir son assureur afin de bénéficier du meilleur rendement par rapport à un niveau de risque donné.