D’après le journal Le Monde, l’Etat, propriétaire de 23% d’Orange, n’aurait pas donné son accord pour le projet de banque en ligne du géant des télécoms, Orange. En effet, Orange Bank n’a pas réussi à séduire l’Etat qui s’est positionné contre sa création. Malgré tout, cela n’a pas suffit à enterrer le projet grâce au soutien massif des autres actionnaires qui ont fait pencher la balance vers la concrétisation du projet. Il faudra donc attendre 2017 pour voir apparaître un 7ème acteur sur le marché de la banque en ligne.
Michel Sapin apparemment très peu favorable à Orange Bank
L’Etat, 2ème plus gros actionnaire d’Orange, aurait émis son véto pour mettre fin à la constitution d’Orange Bank. Ce serait, plus exactement, Michel Sapin, ministre des Finances, qui aurait voté contre ce projet d’établissement bancaire dématérialisé. D’après le rapport du Monde, la raison divulgée à cette position prise par le Ministre serait que «la diversification comporte des risques». Mais cela, c’est la version pour plaire au public…En réalité, sa décision aurait pour but de ne pas contrarier le lobby bancaire.
Cette prise de position aurait, semble-t-il, grandement surpris Stéphane Richard, PDG d’Orange qui était persuadé que les Finances Publiques avaient donné leur accord pour un tel projet. Quoi qu’il en soit, le projet verra bel et bien le jour, et ce, en 2017. On peut, pour cela, remercier les administrateurs indépendants ainsi que des syndicats qui ont donné leur feu vert et appuyé la création d’Orange Bank.
Le directeur de BforBank débauché par Orange
Depuis sa prise de participation à hauteur de 65% du capital de Groupama Banque, Orange ne masque pas ses objectifs : créer une banque en ligne qui sera en mesure de faire face aux mastodontes actuellement présents sur le marché. Pour cela, elle a fait appel au directeur de BforBank, créateur de ING Direct, qui n’a plus à prouver son expertise dans le milieu de la banque en ligne. Le géant des télécoms prévoit ainsi une sortie pour le début de l’année 2017 pour sa toute nouvelle banque. Et comme pour le marché des télécoms, les ambitions d’Orange sur le marché de la banque en lignes sont très élevées.
En effet, elle compte séduire, d’ici 2020, pas moins de 2 millions de clients. C’est autant que ses concurrents, ING Direct, ou Boursorama Banque, qui sont déjà (respectivement) à 1 million (de) et plus de 900.000 clients. Malgré tout, les 27 millions de clients mobiles et les 517 boutiques physiques dans l’Hexagone constituent de véritables avantages pour Orange qui a toute ses chances de remplir ses objectifs et inquiéter la concurrence.